Je suis… romancière à plein temps

Nous sommes le mercredi 19 janvier 2022 et je réalise que cela fait une éternité que je n’ai pas écrit un article ici. Depuis juillet 2021 pour être exacte. Mais l’envie de reprendre la plume pour vous raconter un peu où j’en suis me prend subitement.

Car il s’en est passé des choses en quelques mois et je ne suis pas peu fière de le dire !

Et comme l’indique le titre de cet article, je suis devenue romancière à plein temps.

Non, je ne gagne pas encore ma vie grâce à mes romans (en tout état de cause, je ne suis à mon compte que depuis 5 jours… 3 sans compter le week-end).

Mes chevilles n’ont pas gonflé en quelques mois.

Je n’ai pas pris cette décision il y a une semaine.

Ce changement vient d’un très long processus.

 

Un besoin de changement lié à la situation sanitaire

 

Comme beaucoup, j’ai été marquée par l’année 2020 et ces confinements à répétition. Les semaines passaient, le travail en distanciel devenait de plus en plus important et compliqué à vivre (pas à cause du télétravail, mais en raison d’une charge qui augmentait pour compenser l’arrêt d’activités).

C’était comme si toute l’entreprise se souvenait de l’existence du marketing. Je force le trait bien sûr, tout le monde ne s’est pas jeté sur nous d’un coup, mais la période n’a pas été simple.

L’activité s’intensifiait et je ne me sentais pas à l’aise à mon poste. Je le connaissais par cœur, je sentais aussi que malgré nos propositions pour faire évoluer notre métier rien ne bougeait… bref, ce n’était pas une super période.

Des décisions au niveau de la direction ont été prises et je ne me retrouvais plus dans cette dynamique.

En parallèle de tout ça, mon envie d’écrire, d’écrire plus, grandissait.

Malgré les difficultés du quotidien, j’ai découvert l’autoédition, la vraie en 2020 et je me suis professionnalisée.

Comme je pouvais d’abord, avec mes petits moyens cette même année. Puis, après avoir testé des choses, à la fin de l’année 2020 j’ai pris la décision de me former pour progresser. Je partagerai les résultats de cette décision dans un autre article d’ailleurs.

Bref, en 2021, je me suis formée. J’ai rencontré d’autres auteurs et malgré tout le travail que représente l’écriture et la communication, j’ai ressenti rapidement le besoin d’en faire plus.

J’aime chaque étape du processus : écrire, relire, réécrire, corriger, communiquer, préparer mes publications sur les réseaux sociaux, écrire mes newsletters, suivre mes ventes, discuter avec mes lecteurs…

Et recommencer. Recommencer inlassablement. J’aime vraiment ça.

Alors que mon amour pour mon travail faiblissait, celui-ci augmentait. Jusqu’à ce que l’évidence me frappe : je n’aimais plus mon métier. L’avais-je seulement aimé ?

Sûrement un peu, pour baigner dedans pendant plus de dix ans.

Mais ce n’était plus ce que je voulais faire au quotidien.

 

Un processus long, mais salutaire

 

Il y a eu beaucoup de réflexions à partir de ce constat-là.

 

Comment organiser mon temps ?

 

Je voulais aussi retrouver la liberté dont j’avais besoin pour mon équilibre. Celle de travailler à mon rythme, de suivre mon instinct, de me planter si je devais me planter. En ayant des comptes à rendre… à moi et à mes lecteurs.

Bien sûr, je me suis demandé : mais si tu ne fais QUE ça toute la journée, ne vas-tu pas avoir la flemme ? Ne vas-tu pas commencer à procrastiner ?

Eh oui, la question est légitime : est-ce que j’allais vraiment travailler ?

Oui. Oui, mais pas forcément de 9h à 18h, ça, c’était une certitude.

Il faut savoir que quand j’aime ce que je fais, je ne compte pas. Mes parents peuvent en témoigner ! À l’adolescence, j’étais obsédée par un jeu vidéo. Je pouvais y passer des heures et des heures… sans jamais baisser les bras. J’étais déterminée à arriver au niveau le plus élevé. Et c’est ce que j’ai fait.

Je me suis prise à rêver de matinées de travail et d’après-midi plus libres, à me promener, à avancer sur des travaux que je laisse traîner depuis longtemps, à prendre soin de moi…

Et j’ai su que cela allait me convenir, si je m’organisais. Car la clé, pour atteindre ses objectifs, c’est de s’organiser, quitte à se fixer des créneaux de travail pour avancer. Comme dirait une de mes meilleures amies « se fixer des réunions avec soi-même).

 

Comment faire d’un point de vue financier ?

 

Puis, une fois le rêve installé, vint la question épineuse du salaire. Car j’avais un salaire dans mon job, tout quitter pour vivre d’écriture et d’eau fraîche n’était pas réaliste.

Et si ça se passait mal ? Si je n’arrivais pas à atteindre mes objectifs ? Comment faire après ?

Chaque chose en son temps.

Le principal était d’abord de tout mettre en œuvre pour obtenir une rupture conventionnelle qui me permettrait de toucher le chômage et de créer mon entreprise.

J’ai été soutenue par de nombreuses personnes pendant tout ce processus et j’ai eu la chance d’avoir une directrice assez à l’écoute pour me donner un avis favorable.

Je n’en suis pas revenue sur le moment. Le deal ? Finir le projet sur lequel j’étais (six mois de travail) !

S’il y a bien un point sur lequel je n’ai pas du tout rêvé et tout mis en œuvre pour assurer, c’était bien cette question financière.

Il est important de rester en sécurité quand on se lance ou en tout cas d’avoir toutes les chances de son côté pour que la transition se passe bien. Sans cette rupture conventionnelle, je n’aurais certainement pas osé me lancer. Je remercie énormément mon ancien employeur pour m’avoir donné cette chance. Vraiment. J’ai pu ainsi envisager cette nouvelle vie, rassurée.

Il a bien sûr fallu patienter, travailler jusqu’au bout et finir ce gros projet de site web sur lequel j’étais engagée, mais c’était pour le meilleur.

 

Le saut dans le vide

 

Et depuis le 14 janvier 2022 au soir, je suis à mon compte.

Bon, je ne te cache pas que je ne réalise pas vraiment. Pour moi, c’est comme une semaine de vacances encore.

Je verrais vraiment la différence dans quelques semaines.

En tout cas, ce qui est certain c’est que je n’ai pas été atteinte de flemmite aiguë. Je travaille toujours et beaucoup.

Et je suis heureuse de travailler. J’aime être sur le pont, toucher à tous les aspects de mon activité et me concentrer sur ça.

Mon cerveau n’a pas encore totalement déconnecté de son ancienne activité et n’a pas encore relancé la machine de l’imagination, mais on y est presque.

Voilà pour les dernières nouvelles, qui méritaient bien un article, je pense, sur ce blog.

Et nous verrons bien ensemble ce que donnera cette nouvelle vie !!!

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