Et si j’arrêtais Instagram ? Ou : le besoin de faire une pause

Hello toi !

Comme j’en parlais il y a quelque temps dans ma newsletter, j’ai eu besoin de faire une pause. Une pause des réseaux sociaux.

Et je me dis qu’un an après avoir ouvert mon compte Instagram (j’écris cet article le 11 février 2021), il était temps de faire le bilan.

 

Pourquoi ai-je ouvert un compte Instagram le 9 février 2020 ?

Parce que je savais que le 17 mars 2020, nous allions être enfermés chez nous et que ce serait quand même bien sympa d’avoir un réseau social où je pourrais parler de mes lectures, découvrir d’autres textes, etc.Non bien sûr, je ne savais pas (voyons !). J’ai créé ce compte complètement sur un coup de tête. D’ailleurs, je ne voulais que personne le sache. Donc pendant longtemps, ça a été moi et mon compte, en solo. Une période sympathique, où je m’essayais à des flat lays, où je présentais des livres que j’avais aimés ainsi que mon livre. Mon premier livre.

Je ne suis pas très réseaux sociaux. Alors oui, j’ai un facebook (oscillogramme plat depuis quelques années), j’ai utilisé Snapchat du temps de sa splendeur et j’avais un instagram privé pour mes potes.
Je n’aime pas m’afficher, beurk, vraiment je n’aime pas ça. Et pourtant, j’ai voulu tenter l’aventure. Alors le 9 février, j’ai fait mon premier post. J’ai suivi quelques hashtags sur les bouquins et that’s all folks !
Je n’avais aucunement l’intention de créer un compte auteur. D’ailleurs, entre toi et moi, je ne savais même pas qu’il y avait un vrai marché de l’autoédition (haha).
J’ai fait des découvertes, j’ai créé mon blog en parallèle et v’la t’y pas qu’il a fallu animer tout ça. Des posts, des sujets allez hop, toujours plus de production, toujours plus de publications, toujours plus de visibilité, etc.

 

Le rythme de croisière

Alors j’ai sorti l’artillerie lourde : déformation professionnelle, j’ai fait des plannings, des rétroplannings, j’ai préparé les posts à l’avance, je les ai programmés (et tellement bien que j’en oubliais ce que je racontais quand ça sortait) et je cherchais toujours des sujets. J’ai fait des retours d’expériences sur mon aventure d’écriture, j’ai publié des avis, etc. Et avec toujours cette envie de croître. De croître.

Et le compte a grandi et j’étais contente. 100 abonnés, 200 abonnés, 400 abonnés, puis 500, 600… Juste incroyable. J’intéressais vraiment tout ce monde ? Moi ?
J’ai parlé de mon roman, eu mes premières chroniques. J’ai partagé des séries, des livres que j’aimais.
J’ai tenté de nouvelles choses, je me suis affichée (un peu, tu sais je n’aime pas ça alors j’ai du mal), j’ai rencontré d’autres auteurs ( et il y en a beaucoup crois-moi) et c’était chouette.
Puis l’été est arrivé et il fallait continuer de poster. Je commençais à trouver que cette aventure était quand même un peu solitaire.

Autant le dire tout de suite : non je n’ai pas rencontré plein plein de monde. J’ai rencontré quelques personnes adorables avec qui j’adore échanger, mais je n’ai pas construit une vraie communauté.

J’ai commencé à me fatiguer. Pas physiquement, mais mentalement. Ce compte me pesait, je ne m’amusais plus comme au début. Il y avait cette course effrénée aux likes, aux commentaires, aux partages et c’était épuisant.

 

L’heure du bilan

Mon envie de poster a fortement diminué entre septembre et décembre. Je me forçais et je ne l’ai compris que plus tard. J’avais plein de sujets personnels à gérer, j’écrivais mon deuxième roman et voulais l’envoyer en bêta-lecture rapidement. Et je n’avais plus grand-chose à partager. Rien qui pourrait intéresser les autres en tout cas.

Où en étais-je quand je me suis pris cette fameuse claque m’indiquant que ça ne me convenait plus ?

J’avais plus de 800 abonnés, j’avais posté 3 fois par semaine depuis le 9 février 2020 ce qui équivalait à 122 posts ;  15 486 likes ; 1259 commentaires. Des chiffres à donner le vertige.

Mais j’avais un drôle de sentiment. Cela ne t’ai jamais arrivé ? Celui de te dire que ce que tu racontes n’intéresse pas grand monde ? J’étais en plein dedans et je me suis pris la claque en décembre 2020 lorsque j’ai lancé mon calendrier de l’avent.

En fait, la majorité s’en fichait. Alors que j’y avais mis du cœur et que je trouvais l’idée géniale. Alors on peut dire ce qu’on veut. Et je peux même dire avec du recul, que non, la majorité ne s’en fichait pas vu que j’ai eu des participants. Je compléterai donc en indiquant que je n’avais pas eu le nombre de participants que j’aurais souhaité. Ce qui n’est pas pareil.
En fait, cette claque n’arrivait pas du jour au lendemain, mais j’ouvrais enfin les yeux sur le rythme effréné que je m’imposais. Et je ne pouvais plus tout mener de front.

J’étais dégoûtée. J’en avais marre. Je ne voulais plus aller sur Instagram pour voir les autres échanger, partager, croître alors que je n’obtenais pas ce que je voulais. Je voulais créer du lien. Avoir des échanges. Et je n’y arrivais pas vraiment.
Du coup, j’ai arrêté de poster, j’ai compris que la spontanéité me convenait plus que de laisser un algorithme régenter ma vie créative. J’ai fait le ménage, le grand ménage d’hiver de mon compte Insta. C’est fou le nombre d’entreprises, de mecs en ch*** et de comptes inactifs qui se trouvent dans nos abonnés. J’ai retiré 200 personnes de ma liste. Et je me sens mieux.

J’écris. Je crée. J’apprends. Je me dépasse. Et finalement c’est ça l’enjeu : faire ce qu’on aime. Je ne serais jamais influenceuse, je laisse ça à de vrais professionnels !

 

Et maintenant ?

Maintenant je poste quand j’en ai envie. J’écris beaucoup plus, car c’est ce qui m’éclate. Je te parle de mes projets, de mes sorties et de mes découvertes dans ma newsletter. J’écris des articles de blog sans sonner le cor pour avertir la terre entière de ma publication.
Car ce site est plus un journal de bord pour moi ; une zone d’expression que je souhaite partager avec toi qui arrives ici. Alors oui, il n’y aura pas que des articles joyeux, mais c’est ça aussi ma vie. Il y a beaucoup de remise en question et les réseaux sociaux (Instagram) sont un peu ma bête noire.

Je cherche à m’y épanouir et je te dirais si 2021 sera mon année. Ou non. Et si ça foire, ce ne sera pas bien grave !